L’espoir suscité au lendemain de l’élection de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération Camerounaise de Football s’est effrité alors que son mandat ne fait que commencer. A peine avoir entamé sa deuxième année à la tête de l’instance nationale du football, il est déjà contesté.
Pour certains Camerounais, Samuel Eto’o est le seul président de la Fédération Camerounaise de Football qui a insufflé une nouvelle dynamique au football Camerounais avec une touche de modernité.
Le 25 octobre 2020, les présidents de ligues régionales de football lui décernent le diplôme d’honneur de meilleur président de tous les temps en raison de sa qualité et des services rendus à la Fédération camerounaise de football.
Une distinction honorifique qui ne fait pas l’unanimité. Car pour ses détracteurs, son bilan à la tête de la Fédération Camerounaise de Football est moins reluisant.
Monsieur Eto’o s’est engagé à rendre les championnats professionnels (Elite One et Elite Two) attractifs, en attirant de nouveaux partenaires économiques et en œuvrant à l’augmentation des subventions allouées aux clubs par l’Etat. Mise à part la reprise du championnat de Football professionnel, rien n’a été fait.
Le journaliste et lanceur d’alerte, Monsieur Boris Bertolt, estime que certains Camerounais, qui défendent ce bilan, auraient atteint un niveau de servilité, de larbinisme et de griotisme qui friserait l’indécence pour toute personne dotée de la moindre lucidité.
Malgré son ambitieux projet pour le football camerounais, Monsieur Samuel Eto’o n’a jusqu’à présent multiplié que des bourdes.
Ses déboires avec l’Etat du Cameroun, la rupture abusive du contrat avec l’équipementier « le Coq sportif » ou encore les mauvaises performances des sélections nationales aux différentes compétitions internationales, sont autant de sujets qui passionnent les amateurs de football.
Samuel Eto’o défie son ministre de tutelle
C’est un secret de polichinelle. Entre le ministre Narcisse Mouelle Kombi et Samuel Eto’o ce n’est pas le grand amour. Nous sommes en 2021, à quelques jours du début de la CAN 2021.
Samuel Eto’o impose au ministre des Sports de se plier aux mesures éditées pour préserver la sélection nationale de toute contamination à la COVID 19.
Le ministre, informé desdites mesures, va annuler la visite qu’il avait prévu dans la tanière des lions. C’est le début des anicroches entre les deux hommes.
Le Ministre Narcisse Mouelle kombi et Monsieur Samuel Eto’o vont afficher au grand jour leurs oppositions. Cela va débuter avec le limogeage d’Antonio Conceiçao.
Alors que Monsieur Mouelle Kombi prend la résolution de maintenir ce dernier à la tête de l’équipe nationale, Monsieur Samuel Eto’o va lui rappeler que ce n’est pas son rôle.

Ensuite viendra le différend sur le montant alloué aux clubs de football pour le démarrage du Championnat. Encore sur cette question, la tension sera palpable entre les deux hommes.
Et comme si cela ne suffisait pas Monsieur Samuel Eto’o va s’attaquer à l’équipementier des sélections nationales. Une attaque qui va conduire à une condamnation.
Samuel Eto’o entre en conflit avec « le Coq sportif »
Samuel Eto’o c’est la rupture. Il l’a bien montré en résiliant le contrat qui liait la Fédération Camerounaise de Football à l’équipementier «Le Cop Sportif ». Une rupture abusive qui va pousser les responsables du Coq Sportif à assigner en justice Monsieur Samuel Eto’o.
Le 12 août 2022, le Coq sportif saisit la justice française dans le but de s’opposer à la rupture de contrat annoncée fin juin par la Fédération camerounaise de football.
L’équipementier français réclame près de 10 milliards Fcfa de dommage et intérêt à la Fecafoot pour rupture abusive de contrat.
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Le 3 novembre, le tribunal judiciaire de Paris, statuant dans le cadre de cette affaire, a tranché en faveur du Coq Sportif. L’instance juridictionnelle a ordonné le maintien de des deux contrats (équipementier et licence) ainsi que leur exécution par la Fecafoot jusqu’au 31 décembre 2023.
Une décision que la Fecafoot a justifiée par le non-respect des échéances de paiement. A ce problème viennent s’ajouter d’autres qui risque de mettre à mal le mandat de Monsieur Samuel Eto’o à la Fédération Camerounaise de Football.
Les promesses non-tenues de Samuel Eto’o
Le 03 mars de cette année, l’Association des Clubs d’Elites du Cameroun s’est rassemblée pour plancher sur la situation financière des différents clubs.
Sur les 48 millions promis par le Président Samuel Eto’o, ils n’ont reçu que 11 millions par club. À la sortie de cette assisse, Monsieur Pierre Batamack, vice-président de ladite association, reconnait les difficultés que traverse actuellement la Fecafoot.
Une situation qui illustre les difficultés financières que traverse actuellement l’instance faitière du Football du Cameroun. A cela s’ajoute le non-paiement des différents prestataires de la Fecafoot.
A titre d’exemple, les hôteliers, qui ont hébergé les équipes pour la relance du championnat, réclament leur argent. Sans compter les fournisseurs de matériel.
En 15 mois seulement à la tête de la Fédération camerounaise de football, on enregistre déjà un déficit de plus de 10 milliards FCFA.