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mardi, mars 25, 2025
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Quand les influenceurs contribuent à la dépravation des mœurs

La toile camerounaise n’a jamais autant vibré au rythme de scandales à répétition des influenceurs et influenceuses. Sexe, drogue et alcool, rien n’échappe aux nombreux followers, des jeunes pour la plupart, qui suivent et adulent ces derniers.

Les exemples sont légion

L’année dernière, les vidéos d’une jeune camerounaise ont défrayé la chronique. Sur celles-ci, on pouvait apercevoir la nommé Cynthia Fiangan, la vingtaine, en plein ébats avec des hommes plus âgés.

La jeune dame, inconnue du grand public, avait un seul objectif : devenir une influenceuse de renom. Sa stratégie s’est avérée gagnante, puisqu’après un bref séjour en prison, la jeune dame sera accueillie en véritable héroïne, dans un premier temps par le web humouriste Zizou, puis tout récemment par Monsieur Steve Fah, l’influenceur au million d’abonnés et très contesté par la blogosphère camerounaise pour ses pratiques qualifiés de peu orthodoxes.

Cet influenceur, s’affichait fièrement sur un plateau de télévision avec la nommée Fiangan le 8 mars dernier.

Le dernier scandale en date de la jeune influenceuse, est la publication d’une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, on peut apercevoir la jeune dame se livrer à une orgie avec plusieurs autres jeunes filles de son âge.

 Tout comme elle, Diana Bouli est également sous le feu des projecteurs, depuis la publication sur la toile de photos d’elle à moitié nue.

La jeune dame s’est pourtant illustrée positivement au début de sa carrière en parodiant le style vestimentaire des anciennes gloires de la musique camerounaise.

Depuis quelques mois, son style de vie a radicalement changé. Ses Bijoux et vêtements de luxe, ses voyages autour du monde ou encore ses nouvelles fréquentations dérangent.

Face à une avalange de critiques, l’influenceuse a décidé de quitter définitivement son pays pour aller s’installer en côte d’ivoire.

Des exemples de dérives de ces nouvelles stars du web sont légion et vont même des fois au-delà du respect de la dignité humaine.

Les nouvelles stars du web et la banalisation de la vie humaine

Le post de la web-humouriste Francine Mayole sur les réseaux sociaux, quelques mois après l’assassinat du célèbre journaliste, Martinez Zogo, a suscité l’indignation de nombreux Camerounais. Sur sa page Facebook, on pouvait lire un message rédigé en camfranglais.

« Abeg (Pardon) ne me demandez pas de parler sur les choses des gens qui chop (mangent) 5 fois par jour. Abeg (Pardon) seulement, je sais que la Prado est une voiture pleine de charisme et que je me réveille à 9 h pas à 5 h appart si ce sont les bandits qui me visitent » pouvait-on lire sur sa page.

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Une bourde de plus, qui va pousser le web activiste se nommant N’zui Manto à recadrer cette dernière.

« Dites à cette gamine de l’industrie de la bouffonnerie de ne plus jamais s’aventurer sur le terrain où nous nous battons pour le changement dans notre pays. Plus jamais ! Lorsqu’un matin on te retrouvera dans une chambre d’hôtel morte, sodo*misée, les parties génitales emportées, la dépouille charcutée et les yeux percés comme Martinez Zogo, je suis certain que ta famille viendra me contacter en pleurant que je retrouve tes assassins. N’essaie plus jamais ni toi ni les autres ! » avait-il martelé.

Des dérapages comme ceux-ci, fleurissent avec l’avènement des réseaux sociaux. Aujourd’hui au Cameroun, il est possible d’envouter un homme ou une femme grâce aux produits vendues par une autre influenceuse communément appelé « Yvana Chef d’Etat ».

Dans des Facebook-Lives souvent enflammés et suivis par plusieurs milliers de followers, l’influenceuse partage souvent sur sa page les témoignages des followers ayant utilisé ses produits d’envoutements.

Des pratiques que condamnent plusieurs personnalités à l’instar de Mme Calixte Beyala. Dans une tribune acerbe, publiée sur son compte Facebook il y a quelques mois, l’écrivaine franco-camerounaise exprimait son inquiétude face à la montée en puissance du phénomène.

« Et les voilà, véritables fléaux pour nos jeunes gens qui vont oublier sous leur influence, l’importance du travail, des études et du devoir bien accompli seuls garants d’un bon destin. Il convient de le dire : ces influenceuses sont dangereuses pour l’équilibre de jeunes filles fragiles qui auraient – sans la présence de ces influenceuses, – étudié, rencontré un compagnon normal avec qui elles auraient bâti une belle vie dans un univers réel ! » s’exclame-t-elle. 

Le titre d’influenceurs mis en cause

Face aux nombreux scandales enregistrés, plusieurs voix s’élèvent pour condamner les dérives liées aux agissements et surtout à l’origine de la fortune des nouvelles stars du web.

Parmi elle, celle de la Miss Cameroun 2022, Mme Julia Samantha Edima. « Le métier d’influenceur n’existe pasDepuis la nuit des temps les filles se prostituent, aujourd’hui on utilise un voile d’influence (…) Moi par exemple je ne suis jamais allée à Dubaï. Je trouve inconcevable qu’une femme se comporte comme une toilette. Les influenceuses aujourd’hui ce sont les femmes qui n’ont pas de métier officiel. » avait-il laissé entendre à la suite du scandale de Porta Porty , auquel les noms de plusieurs influenceuses africaines avaient été associés

Réagissant également à la question, Monsieur Serge Aimé Bikoi n’y pas est allé de mains mortes. Le journaliste et sociologue estime que dans la société camerounaise contemporaine, où il y a une inversion de l’échelle des valeurs tant l’interdit s’est érigé en permis, la contre-norme s’est muée en norme.

Pour lui, il peut arriver qu’un influenceur qui soit mêlé à des scandales, des problèmes de mœurs et à des déviances sexuelles soit, chose curieuse, apprécié favorablement par sa communauté de followers. Tout est donc dans les stéréotypes péjoratifs ou positifs qui sont collés à ces derniers.

Il poursuit en déplorant le mutisme de l’Etat face à cette situation. « Et c’est bien dommage pour un grand pays comme le Cameroun qui compte en son sein des personnalités prestigieuses, hautement qualifiées, capables d’apporter une plus-value à notre si belle nation. Il reste à espérer qu’avec le temps, ce comportement très lâche, ce traquenard, pour ne point dire ignoble changera pour le plus grand bien de notre pays. »

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