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Développement : Le Cameroun mise sur les mines

Le Cameroun explore plusieurs pistes pour booster son développement. Dans un environnement marqué par une crise économique persistante, les moyens d’actions restent limités. Les autorités camerounaises tentent le pari des mines.

Face au chômage, à la flambée des prix occasionnée par le conflit russo-ukrainien, les crises sécuritaire et alimentaire, le Cameroun se doit de réagir.

Dans sa récente déclaration, à l’occasion du nouvel an, le président camerounais Paul Biya a annoncé la mise en œuvre effective de trois projets miniers. Des projets, s’ils sont exécutés, pourraient avoir un fort impact sur l’économie.

Les trois projets miniers

Le premier projet concerne l’exploitation du gisement de fer de Kribi-Lobé, dans la région du Sud. En juillet 2022, ce chantier avait été confié à l’entreprise chinoise Sinosteel Cam SA.

Il s’agit d’une première en matière de production de minerai de fer dans le pays d’Afrique centrale. Ce titre minier couvre une superficie de 138 km² pour un potentiel minéral estimé à 632,8 millions de tonnes de minerai de fer.

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Sur ce chantier, la production annuelle devrait être de 4 millions de tonnes de minerai de fer enrichi à 60 %. Cela devrait faire gagner à l’État du Cameroun, 22,9 milliards de F par an. 4,9 milliards devraient revenir aux communautés locales.

Il est notamment prévu, la construction d’une usine d’enrichissement du fer, d’un pipeline d’environ 20 kilomètres et d’une centrale de production d’énergie de 60 mégawatts.

Le second projet concerne l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba. Les travaux ont été attribués à la société Cameroun Mining Company SARL(CMC). Un terminal minéralier sera construit à Kribi. Il est prévu, la construction d’une ligne de chemin de fer de 540 kilomètres entre Nabeba au Congo et le Port autonome de Kribi au Cameroun.

Le troisième projet minéralier annoncé est l’exploitation du fer de Bipindi-Grand-Zambi. Celui-ci intègre la construction d’un complexe sidérurgique. Ce complexe servira à la transformation locale du fer en plus du pipeline. Les populations locales vont également bénéficier d’autres infrastructures de base.

De l’or à Mborguéné

Ces trois projets annoncés viennent s’ajouter à d’autres dont le processus est en cours, parfois avec beaucoup de lenteur.

Depuis 2021, des consultations publiques ont eu lieu au sujet du projet d’exploitation de la mine d’or de Mborguéné, dans le département du Lom et Djerem. Le projet est porté par la société Cameroon Mining Company.

Lire aussi : Détournements au Cameroun : de 1997 à 2021

Selon les résultats des travaux d’exploration, Mborguéné offre un potentiel estimé à 2 millions d’once d’or. Son exploitation permettra de doper la production aurifère du Cameroun, avec des revenus fiscaux supplémentaires conséquents.

Mines, impact espéré

L’exploitation effective du gisement de fer de Lobé à Kribi devrait booster l’industrie sidérurgie-métallurgie camerounaise. Car jusque-là, la ferraille reste rare sur le marché local. Les métallurgistes et sidérurgistes locaux dépendent encore à environ 70% des importations de billettes.

D’un point de vue global, ces trois chantiers viendront relever la contribution du secteur à la croissance du PIB national. Actuellement, cet apport se situe à 1%. Par la même occasion le Cameroun vise à diversifier ses sources de revenus, afin de réduire la dette extérieure.

L’exemple de Mbalam à éviter

A coté de ces annonces, beaucoup veulent du concret. Ces dernières années, plusieurs annonces ont été faites dans le cadre de l’exploitation de plusieurs ressources du sous-sol. Mais, la contribution de ce secteur à l’économie n’a pas augmenté.

Le cas du gisement de fer, de Mbalam interpelle. Le projet au départ consistait en la construction d’un chemin de fer plus de 500 km entre Mbalam et Kribi, de la mine et d’un terminal minéralier au port en eau profonde de Kribi.

Lire aussi : Les enjeux de la faim au Cameroun

Après années de retard dans la concrétisation du projet, le gouvernement camerounais a décidé de mettre fin à son partenariat avec l’australien Sundance Resources pour se tourner vers d’autres partenaires. Une décision que Sundance conteste devant les tribunaux, estimant avoir été victime d’abus.

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