fbpx
mardi, mars 25, 2025
spot_imgspot_img

Top 5 This Week

spot_img

Related Posts

Affaire Bakassi : Le Cameroun doit-il craindre la contestation du Nigéria?

L’affaire Bakassi revient dans l’actualité avec un nouveau développement. Le Nigeria conteste à La Haye une partie du tracé frontalier avec le Cameroun. De quoi relancer le débat sur cette péninsule qui a toujours divisé les deux voisins.

Le Nigeria a saisi le 10 janvier la Cour internationale de justice de La Haye, aux Pays-Bas. Le pays conteste une partie du tracé de la frontière avec le Cameroun.

A en croire stopblablacam, qui cite une source diplomatique camerounaise, le désaccord repose sur la délimitation de la frontière dans la localité des monts Rhumsiki dans la région de l’Extrême-Nord, au niveau de la borne 8 plus précisément.

En réalité, il ne s’agit pas d’une remise en cause du jugement rendu par la Cour Internationale de Justice dans cette affaire. La partie nigériane veut plutôt des précisions sur les coordonnées transmises.

Mais ce nouveau développement relance bien le débat sur la lutte que les deux pays se mènent depuis plusieurs décennies au sujet de Bakassi. Les Nigérians n’ont pas encore digéré le fait que ces territoires, riches en pétroles et gaz soient rétrocédés au Cameroun.

La tension sur le terrain

Sur le terrain également la tension se fait ressentir. A en croire les quotidien nigérian The News, deux éléments du Bataillon rapide d’intervention (BIR), corps d’élite de l’armée camerounaise, ont été tués le mardi 10 janvier 2023 au cours d’un affrontement.

Ils étaient opposés aux séparatistes nigérians du mouvement « Biafra » à Idabato, localité située dans la péninsule de Bakassi.

Les affrontements entre l’armée camerounaise et les séparatistes nigérians sont récurrents dans la péninsule de Bakassi. En mars 2011, un accrochage avait fait un bilan de 19 morts.

En mai 2021, une violente fusillade avait eu lieu à Isangele, dans la région de la péninsule de Bakassi. Les Nigérians avaient revendiqué avoir tué deux soldats camerounais.

Une action urgente ?

Plusieurs observateurs indexent l’inaction de l’Etat pour matérialiser la souveraineté du Cameroun sur la péninsule de Bakassi. Dans une de ses tribunes, Me Sikati Desire, avocat au Barreau du Cameroun, a relevé l’urgence d’une réaction des autorités gouvernementales à ce sujet.

La plupart des habitants vivent dans des conditions d’hygiène difficiles, parfois sans aucun service de base. Le nombre important de nigérians, qui contrôlent la pêche, est également un vrai challenge pour les autorités camerounaises.

Le juriste Maurice Kamto (MRC), qui a longtemps représenté le Cameroun dans la commission mixte Cameroun-Nigéria chargée de délimiter la frontière après le verdict de la CIJ, était allé déposer un courrier en rapport avec ce dossier au palais d’Etoudi. Sa visite à la présidence, avait été diversement appréciée.

Bakassi, des années de tensions

C’est depuis 1993 que ce conflit divise les deux pays. Après des années d’affrontements, la solution judiciaire est privilégiée. Et en octobre 2002, un arrêt de la CIJ donne raison au Cameroun.

Le 12 juin 2006, le Nigeria a accepté de rendre au Cameroun la presqu’ile de Bakassi et le retrait des forces nigérianes s’est déroulé le 14 août 2006.

La grande majorité des bornes ont déjà été placées par les deux États. Mais visiblement des zones de désaccords existent.

La péninsule de Bakassi couvre une superficie totale de 665 km2 et est peuplée d’environ 8 563 habitants.

S’abonner à notre newsletter et recevoir chaque semaine le meilleur de l’actualité.

LAISSER UNE RÉPONSE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez écrire votre nom ici

Popular Articles