2022 au Cameroun a été riche en actualité. De la politique au football en passant par les faits divers. Retour global sur les grosses têtes qui furent au coeur des débats.
Jean Pierre Amougou Belinga
Sujet médiatique par excellence, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga a été l’un des acteurs de l’actualité de cette année.
A plusieurs reprises, les projecteurs ont été mis sur lui. Il y a eu surtout le contentieux qui l’oppose à l’administration fiscale. Ceci l’a précipité, de surcroit, au cœur de la guerre des clans, qui fait rage dans la perspective de l’après-Biya.
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Ferdinand Ngoh Ngoh
Secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, a été à plusieurs reprises évoqué dans les débats d’actualité. Certains estiment qu’il fait partie des personnalités qui ont la réalité du pouvoir face aux difficultés physiques de Paul Biya.
Mais cette année, on a beaucoup cité l’homme dans le « Covidgate ». Il s’agit du scandale consécutif à plusieurs cas de détournements de deniers publics documentés par un rapport de la Cour des comptes.
Ferdinand Ngoh Ngoh en supervisait alors toutes les opérations en liaison avec plusieurs autres administrations publiques.
Plusieurs médias ont longtemps repris la rumeur de son audition en fin août. Mais aucune confirmation n’a été faite. D’autres ont cependant indiqué que celui qui est cité parmi les plus influents du système Biya n’a jamais été entendu par des enquêteurs.
Paul Biya
Le président Paul Biya n’a naturellement pas manqué dans l’actualité. A deux ans de l’élection présidentielle, on a pu voir en cette année 2022 au Cameroun qu’il existe bel et bien une guerre de succession dans son camp.
Chantale Biya
En dehors des Voyages, déplacements officiels, la première dame du Cameroun est active sur le plan social. Cette année encore, ses actions ont été relayées. L’exemple en novembre dernier avec des cadeaux offerts aux nouveaux nés.
Mais ces dernières semaines, le séjour de sa cousine (Pauline), en vacances au Cameroun, a également défrayé la chronique.
La presse locale a notamment relevé que Pauline, aide-soignante de métier, se serait offerte un séjour dans l’hôtel le plus cher du pays. Elle y aurait eu de surcroit toute une garde personnelle à sa disposition.
Franck Biya
Le fils du Président Biya a également cristallisé les attentions. Beaucoup voient ses déplacements à l’extérieur et à l’intérieur du pays comme une manœuvre pour renforcer sa position dans la perspective d’une « succession dynastique ».
Longtemps tabou, la question de la succession à Biya fut à plusieurs repirses sujet de débat. Et ce, avec comme figure au centre Franck Biya. On a perçu son déplacement à Garoua, le 6 novembre, comme une envie de se mettre artificiellement au devant de la scène.
Même si aucune déclaration officielle n’a été faite sur les capacités effectives du président à diriger le pays, beaucoup commencent à se faire à l’idée de son absence.
L’avocate Alice Nkom, se prononçant sur cette perspective, a indiqué que la bataille de succession risquerait de déboucher sur un bain de sang.
Maurice Kamto
En face de tous, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto. Il a été clair cette année : son parti ne boycottera plus d’élections dans le pays.
Entre des déclarations et des déplacements sur le terrain, l’opposant a réussi à rester au centre des attractions. Le contexte dans le camp d’en face, marqué par des luttes de clans, s’y prête bien.
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Calixthe Beyala
La mauvaise gouvernance, les manœuvres de succession à Paul Biya, la vie chère, le prix des maillots des Lions indomptables, Calixthe Beyala n’a pas manqué de faire entendre sa voix tout au long de l’année 2022 au Cameroun.
Réagissant régulièrement à l’actualité du pays, l’écrivaine a d’ailleurs appelé l’opposition à se mettre en ordre de bataille pour l’élection présidentielle de 2025. Et la bataille, selon elle, devrait commencer dès cette année 2023.
Dans ses tribunes sur les réseaux sociaux, elle a dénoncé notamment en septembre dernier la tournure dangereuse de la société camerounaise, où les détournements de deniers publics se font désormais à ciel ouvert.
Elle fait partie de ceux qui sont ouvertement opposés à une succession de père en fils, car, dit-elle, « Le Cameroun n’est ni un royaume, ni le champ de cacao d’une famille ! »
Olivier Bibou Nissack, le combat pour la liberté
Arrêté le 21 septembre 2020 à la veille des manifestations pacifiques, Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, a été condamné à 7 ans de prison par le Tribunal militaire de Yaoundé. En 2022, plusieurs acteurs sont montés au créneau pour réclamer sa libération, en vain.
Le lundi 6 décembre 2022, le collectif d’avocats des membres et sympathisants du MRC détenus depuis les manifestations du 22 septembre 2020, a annoncé avoir déposé des requêtes devant le juge des libertés pour obtenir leur libération immédiate.
Déjà en novembre, une note du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies avait jugé que les droits de quinze militants du MRC, dont Maurice Kamto, ont été bafoués.
Alain Fogue Tedom
Tout comme Olivier Bibou Nissack, Alain Fogue Tedom fait partie des responsables arrêtés en 2020. Les multiples tentatives des avocats à le faire libérer ont été vaines. Cette année, certains médias évoquaient l’éventualité d’une « grâce présidentielle » plutôt imaginaire.
Alain Fogue Tedom fut mis aux arrêts dans la nuit du 21 septembre 2020, un jour avant la tenue effective des marches du MRC.
Le Général Valséro
Serval Abe Abe, surnommé « Général Valséro », a continué à dénoncer la mal gouvernance dans le pays. A travers ses posts et ses vidéos sur les réseuax sociaux, le rappeur réclame un changement de mentalité et de gouvernance.
Cette année, ses critiques contre Samuel Eto’o ont été également largement partagées et commentées. A plusieurs reprises, il n’a pas hésité à mettre en exergue la gestion ambiguë du nouveau président de la Fecafoot.
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Nathalie Yamb
Nathalie Yamb a également marqué l’actualité cette année 2022 au Cameroun. La Suissesse d’origine camerounaise est l’une des détractrices de la France et de ses alliés sur le continent. Elle a une forte popularité sur les réseaux sociaux.
On l’accuse cependant de ne pas décrier clairement la gestion de Paul Biya, d’être complaisant avec son régime.
Depuis janvier Nathalie Yamb est persona non grata en France. Le ministère de l’Intérieur français lui aurait adressé une interdiction d’entrée et de séjour sur le territoire, lui reprochant de propager une « haine profonde à l’égard de la France ». Une affaire qui a longuement fait parler la toile.
Louis-Paul Motaze
On cite Louis-Paul Motaze, le ministre des Finances, dans la presse comme entretenant une rivalité avec Ferdinand Ngoh Ngoh, le puissant secrétaire général à la présidence.
Certains ont vu la plus grande enquête jamais organisée par l’administration du pays comme l’illustration parfaite de cette guerre entre les deux hommes.
Certaines de ses décisions ont fait beaucoup parler d’elles. Ce fut le cas lorsqu’il releva, en début décembre, 10 agents de son département ministériel de leurs fonctions respectives. Ces agents furent sanctionnés pour « faute grave et manquement à l’éthique professionnelle ».
Franklin Nyamsi
Très critique contre la politique africaine de la France, Franklin Nyamsi n’a pas dérogé à la règle en 2022. En relevant également les défaillances dans la gouvernance de Paul Biya au Cameroun, il ne manque pas de célébrer l’opposant Maurice Kamto (MRC) dont il est l’un des principaux soutiens depuis 2018.
Mais 2022 n’a pas été de tout repos pour lui. Le professeur de philosophie à l’académie de Rouen (Nord-Est de la France) a rencontré plusieurs difficultés administratives en France.
Il fut notamment l’objet d’une curieuse convocation en conseil de discipline par le ministère français de l’Éducation nationale. Raison : ses « opinions critiques sur la politique africaine de la France ».
L’écrivain camerounais est dans la foulée accusé par Gauthier Pasquet, journaliste indépendant et obscure lanceur d’alerte français, d’être un faux professeur d’université.
Samuel Eto’o, entre éloges et critiques
Elu président de la Fédération Camerounaise de Football quelques jours avant la nouvelle année 2022 (11 novembre 2021), Samuel Eto’o a été le premier acteur sportif le plus au centre de l’actualité sportive.
L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (9 janvier au 6 février) a été le premier moment au cours duquel le nouveau patron du football camerounais était attendu.
Puis, il a été également au cœur de la participation des Lions indomptables à la Coupe du monde 2022 avec toutes les affaires qui l’ont entourée : La liste des joueurs, les préparatifs, ses déclarations polémiques et dernièrement sa réaction face à un Algérien au Qatar.
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Choupo-Moting
Mis pratiquement hors du groupe à la Coupe d’Afrique des Nations, Choupo-Moting apparait comme l’une des confirmations de l’année.
L’attaquant s’est offert une nouvelle santé à la pointe de l’attaque au FC Bayern Munich. Il se révéla contre toute attente comme un successeur valable à Robert Lewandowski parti au FC Barcelone.
C’est sans surprise que l’on a considéré l’ancien attaquant parisien comme un pilier important au cours de la participation des Lions au Mondial 2022.
Ernest Obama Nana
En charge de la communication de la Fédération camerounaise de Football depuis mars 2022, Ernest Obama Nana n’a pas échappé à l’actualité.
On commenta largement son remplacement à la tête de ce département et sa nomination en octobre dernier comme porte-parole.
Lors de la participation des Lions au Mondial, il n’a pas échappé à la polémique. Certains médias le liaient notamment à l’exclusion du gardien André Onana du groupe des Lions, une chose qu’il a toujours démentie.
Jean-Bruno Tagne
2022 a également été marqué par la rupture entre Samuel Eto’o et Jean-Bruno Tagne. Directeur de campagne de Samuel Eto’o lors de sa course pour la présidence de la Fécafoot, le journaliste Jean-Bruno Tagne fait désormais partie des critiques de la gestion de l’actuel patron du football camerounais. En août, il a confié n’être pas globalement satisfait du bilan des 8 premiers mois de Samuel Eto’o.
Pendant la participation des Lions indomptables à la Coupe du monde 2022, il n’a pas hésité à critiquer les choix tactiques du manager sélectionneur des Lions Indomptables. Il a notemment dénonçé le fait que certains joueurs comme Wooh, Ebosse soient laissés sur le carreau.
Mohammadou Idrissou
Tout au long de cette année, Mohammadou Idrissou, ex international camerounais, a multiplié des critiques contre la Fecafoot dirigée par son ex-coéquipier en sélection nationale, Samuel Eto’o.
Avant la participation à la coupe du monde, l’ex-buteur du Bayer Leverkusen avait prévenu que si les cadres André-Frank Zambo Anguissa et Michael Ngadeu, zappés lors du dernier rassemblement, sont évincés pour la Coupe du monde 2022, il fera « un scandale ».
Parfait Siki
Le Journaliste Parfait Siki, ancien secrétaire général de la Fécafoot, est en détention à la prison centrale de Yaoundé. Cette incarcération fait suite à une plainte de Samuel Eto’o qui l’accuse d’avoir emporté, après sa démission, des documents de la Fédération.
Le lobbying des patrons de presse ainsi que la pression des médias en vue de susciter sa libération n’ont pas prospéré.
Lady Ponce
Figure importante du bikutsi moderne, Lady Ponce n’est pas restée silencieuse cette année 2022 au Cameroun.
Entre ses activités musicales et ses sorties parfois controversées sur les réseaux sociaux, la star camerounaise a montré cette année encore qu’elle reste une femme de caractère et qu’elle a du répondant.
Elle le démontra en août dernier en mettant en garde Chantal Ayissi qui « citait son nom », lors de ses sorties médiatiques.
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Cédric Noufele
Cédric Noufele aura connu une année bien agitée. Le journaliste présentateur a d’abord été suspendu le 1er avril 2022 par le Conseil National de la Communication (CNC), qui lui reprochait un manque d’encadrement des panelistes.
Ceci aurait, selon le CNC, entrainé la diffusion de propos à caractères conflictogène le 27 février 2022 dans l’émission Droit de Réponse de la télévision Equinoxe tv.
Il a repris du service après l’expiration de sa période de suspension et repris son émission. Quelques mois après, le journaliste a annoncé son départ du média. Un départ largement commenté.
Mouelle Kombi
Entre les relations avec le nouveau président de la Fecafoot, l’organisation de la CAN, les préparatifs de la Coupe du monde et les polémiques qui s’en sont suivies, on a retrouvé Mouelle Kombi cœur des attentions cette année
« Nzui Manto »
« Nzui Manto » s’est démarqué en octobre dernier en aidant une jeune fille retenue à l’hôpital Laquintinie de Douala depuis 2 mois pour factures impayée.
Le lanceur d’alerte affirme avoir réussi cette opération grâce aux bénéfices de son roman « Damba na sense ».
Paul Atanga Nji
En dehors de ses activités de ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji a également fait la une de l’actualité en 2022 au Cameroun. Sa correspondance adressée au gouverneur du Littoral, dans laquelle il demande à ce dernier de faire sanctionner le journaliste Serge Alain Ottou et son invité, Engelbert Lebon Datchoua du MRC, pour « propos injurieux et diffamatoires à l’endroit du Chef de l’Etat et des institutions de la République », a défrayé la chronique.
Michelle Ndoki
Michelle Ndoki a poursuivi son combat politique cette année 2022 avec des polémiques. La plus grande est née de son ambition à prendre la tête du MRC.
Une grande partie de l’opinion estimé qu’elle se ferait manipuler par les lieux de pouvoir aux fins de détruire le MRC alors que la présidentielle de 2025 qui se pointe à l’horizon. Une ambition qu’elle maintient jusqu’à présent.
Paul Chouta
L’enlèvement de Paul Chouta a cristallisé les attentions en début d’année. Dans la nuit du 9 mars 2022, des individus non identifiés ont enlevé l’activiste à Yaoundé.
On l’a retrouvé retrouvé ensanglanté, tout nu avec des traces de sévices corporels. Annoncé comme proche du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Paul a toujours martelé sa neutralité.
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